Ce deuxième jour de compétition proposé par les équipes de Jiva Hill Stables mettait en présence les amateurs du CDIam, suivis des couples engagés dans le CDI2*, des jeunes cavaliers de 16 à 25 ans, tandis qu’en point d’orgue du programme, les cavaliers du CDI3* disputaient leur Grand Prix.
CDIam, L’hymne des Emirats résonne à Crozet
Dans le difficile enchaînement de la reprise Intermédiaire 1 qui ouvrait cette journée de vendredi, Natalie Tania Joanna Lankester (UAE) fait résonner l’hymne des Emirats Arabes Unis grâce à sa prestation notée à 67.059% aux commandes de son hongre KWPN Cash DXB, (né Carolus) 16 ans, fils de Hexagon’s Rubiquil, qui avait déjà frôlé la victoire dans la reprise libre en musique à Deauville le 15 juillet dernier alors qu’il venait de rejoindre ses écuries. Elle devance l’allemande Cindy Molls, 1ère et 2ème du Prix Saint Georges hier, à nouveau aux honneurs ce matin avec sa jument Heaven Sent TCS (67%). En 3ème position, avec son hongre Westphalien de seulement 9 ans, Van Holli (66.500%), Virginia Lundin (SUI), épouse de Ian Lundin, fondateur de Jiva Hill Stables, dont l’acronyme, qui signifie « la vie » en sanskrit, correspond aux initiales des prénoms de sa fille Jenna, de lui-même, de son épouse Virginia et de son fils Axel.
CDI2*, L’Allemagne confirme sa suprématie
La reprise Intermédiaire B est enlevée par l’Allemagne, décidément en position de force depuis le début de cette édition 2023, grâce à Jennifer Buda (ALL) et sa complice Hanovrienne de onze ans, Daily Fun 4 (Destano) jugée à 69.568%. Venue en voisine de Suisse, Charlotte Lenherr (SUI) décroche une deuxième place aux rênes du hongre bai de 9 ans, Gentleman (Grey Flanell) qui déroule une reprise notée à 69.405%. Arborant un large sourire à l’annonce des résultats (67.676%), Evelyne Fleck (FRA), compagne de Rémy Issartel, classe son étalon alezan hanovrien de 13 ans Domino de Merlieux (Dancier) en troisième position, soit la meilleure prestation tricolore.
CDIU25, Victoire confortable des Etats Unis
Le Grand Prix du CDIU25 est remporté facilement, avec une note moyenne de 69.231%, par le cavalier américain Benjamin Ebeling en selle sur Status Royal, hongre Oldenburg de 13 ans, devant la française Sarah Lopez, qui obtient 66.231% pour sa reprise avec Diablo de Saint Val, tandis que la cavalière Thaïlandaise Parichamon Wachakorn associée à Edmonton convainc les juges à hauteur de 64.436%.
CDI3* Grand Prix, Matthias Alexander Rath bouleverse le classement à la dernière minute
Toujours accompagnés par un arrangement musical calculé à la seconde près pour coller au déroulé de la reprise par Bernard Daney, trente des cavaliers les plus capés de cette édition, dont certains se retrouveront pour disputer les épreuves du label 5*dans les deux prochains jours, déroulaient le Grand Prix du label 3*. Alors que des ondées parfois persistantes s’étaient invitées à la fête, le public, confortablement installé sur la terrasse du restaurant panoramique, a pu profiter pleinement du spectacle en gardant les yeux rivés sur les stars du jour.
Tête de liste du dressage français, et tenante du titre de ce Grand Prix en 2022, Morgan Barbançon associée à son fidèle Bolero, étalon KWPN de 17 ans (Johnson) livrait une prestation à la hauteur des attentes, notée à 69.717% qui lui permet de s’installer en tête provisoirement. Cavalier mythique du circuit international, sur laquelle tous les yeux étaient tournés cet après-midi, le suédois Patrik Kittel, 8ème au classement mondial FEI, sélectionné lors de trois olympiades, avait sellé pour l’occasion l’hongre westphalien de 13 ans, Galleria’s Bohemian (Bordeaux), qui rejoignait ses écuries tout récemment après avoir évolué au plus haut niveau pendant deux saisons sous la selle de Cathrin Laudrup Dufour (ALL). En dépit de quelques émotions qui lui valent de perdre des points sur la première séquence de passage (avec des notes de 1 à 4), le bel alezan brûlé, placé en tête par quatre des cinq juges, obtient la moyenne de 71.652% et vient détrôner la française.
En dépit de prestations de très bon niveau, et de scores très serrés, puisque les 21 premiers sont notés entre 66% et 70%, il aura fallu attendre le passage des deux derniers concurrents pour voir le classement provisoire bouleversé. Avant dernier à entrer en piste, Matthias Alexander Rath (ALL), en selle sur le magnifique étalon Hanovrien alezan de 10 ans, Destacado FRH, fils de Desperados x Londonderry, signe une reprise nettement au dessus du lot notée à 75%, et s’adjuge la victoire avec brio. Cet élégant et puissant cheval, considéré comme exceptionnel par les connaisseurs depuis ses premières apparitions sur le circuit de formation où il s’est régulièrement imposé et surnommé « Le Roi » dans ses écuries de Gestüt Schafhof à Kronberg, a également brillé plus récemment dans plusieurs grands prix de niveau 3*, et intégrait l’équipe B d’Allemagne en 2022. Représentant la Belgique, Larissa Pauluis, aux rênes de First Step Valentin, étalon Westphalien alezan de 11 ans fils de Vitalis x Fidermark, déroule également une très belle reprise jugée à 72.500% qui lui permet de décrocher la deuxième place, classant la française Morgan Barbançon au pied du podium.
Afin de célébrer dignement le sixième anniversaire de l’événement, les équipes de Jiva Hill avaient programmé un spectacle équestre d’une durée d’une heure et demie concocté par Caval’Show, troupe pluridisciplinaire venue de Camargue et dirigée par Benoit et Charly Soumille, qui proposait une succession de sept tableaux de voltige, carrousel, numéros comiques et en liberté pour le plus grand plaisir du public !
Demain samedi 5 août, c’est jour de finale pour les futurs cracks de 6 et 7 ans, tandis que les amateurs du CDIAm qui disputeront le Grand Prix Spécial laisseront libre cours à leur créativité sur la reprise libre en musique, de même que les couples du CDI1* et du CDI3*, tandis que les 24 cavaliers du CDI5* entrent en scène, dont les tricolores Pauline Basquin, Arnaud Serre, Alexandre Ayache, Morgan Barbançon et Guillaume Lundy, au départ du Grand Prix à 13h30. A ne pas manquer !
Patrik Kittel commente :
Au sujet de Jiva Hill Stables, « Je pense que c’est incroyable. Lorsque je suis entré sur la carrière, je me suis dit que si je devais à nouveau construire une installation, c’est exactement ce que je ferais. Les chevaux s’y sentent très bien, car à la fin du compte, c’est notre principale préoccupation. Les écuries sont superbes, les grooms s’y sentent aussi très bien, ce qui pour moi est aussi très important. »
Au sujet de Galleria’s Bohemian, « Nous avons travaillé très peu de temps ensemble, mais j’ai une très bonne connection avec lui. Donc je me suis dit que j’allais l’emmener sans mettre de pression ni sur lui ni sur moi, juste pour le plaisir de monter. C’est un cheval exceptionnel et je n’avais jamais monté d’épreuve avec lui, c’était la première fois. »